mardi 28 août 2012

L’adoration du corps féminin et de ses voluptés infinies

(…)

L’éclair des astres vient dorer
Le gris pervers de ta prunelle.
Ah ! comment ne point t’adorer
D’être perfide et d’être belle ?

Renée Vivien dans "Telle que Viviane"




(...)

Nous adorons avec des candeurs infinies,  
En l'émerveillement d'un enfant étonné  
À qui l'or éternel des mondes fut donné...  
Sapho revit, par la vertu des harmonies.


Renée Vivien dans "Sapho revit"







J'adore la langueur de ta lèvre charnelle

Où persiste le pli des baisers d'autrefois,
Ta démarche ensorcelle,
Et la perversité calme de ta prunelle
A pris au ciel du nord ses bleus traîtres et froids.






(...)

J'obtins d'elle le doux mépris de ce qui presse,  
Le regard détourné, la sainte horreur du bruit...  
Etant comblée ainsi, j'adore ma Déesse  
Inconnaissable et noire et parfaite, la Nuit.

Renée Vivien dans "Fille de la Nuit"







(...)

Enfin, de t'adorer  
je confesse le crime;  
si tu veux me punir,  
cette punition même sera récompense.

Sor Juana Inés de la Cruz