mercredi 12 novembre 2014

Le triomphe des femmes et les valeurs féminines

Là où triomphe les femmes et les valeurs féminines, l’homme réagit à leur supériorité et opère à la lumière de la raison retrouvée. Éloigner pour toujours l’idée que la gente féminine est dépendante du désir masculin et prouver par des intentions quotidiennes que je souhaite définitivement rendre hommage aux reines convaincues et aux princesses à convaincre.

C’est ainsi qu'Ava Swan a persuadé Sabah, sa voisine et amie marocaine qui était venue pour le dîner, de se laisser aller à un plaisir encore inconnu pour elle. Ava lui assura qu’elle lui laisserait le contrôle de la soirée de demain si elle acceptait de se faire adorer les pieds par Mickaël et moi l'autrice de ce blog.

Hésitante, elle s’asseyait dans le fauteuil et entreprit de retirer ses bottines, ses chaussettes. Elle posait devant elle, sur la table basse, ses pieds délicats dont elle écartait les orteils pour les soulager de leur enfermement d’aujourd’hui.

Lorsque je me suis approchée de ses orteils, je me suis mis à les humer, car j’aimais leur odeur de cuir. Au contact de ma joue sur sa voûte plantaire, j’ai adoré leur moiteur et lorsque j’entrepris de passer ma langue entre ses orteils, j’ai aimé les voir s’agiter. Elle fermait les yeux. Il était évident, à la voir, qu’elle jubilait et savourait cet instant avec bonheur. Alors que moi, je me délectais à sucer son talon, Mickaël semblait apprécier son coup de pied.

Lorsque cette séance fut finie, Sabah promit à Ava de passer beaucoup plus souvent et surtout de revenir demain pour la soirée qui lui sera dédiée.
























Dans la salle de bain avec Renée Vivien

    « Prolonge la nuit, Déesse qui nous brûle !
       Éloigne de nous l’aube aux sandales d’or.
       Déjà, sur l’étang, les vertes libellules
    Ont pris leur essor.
       Tes cheveux, flambant sous l’ombre de tes voiles,
       Atthis, a gardé le feu rouge du jour.
       Et le vin de fleurs et le vin des étoiles
    M’enivrent d’amour.
       Nous ne savons pas quelle aurore se lève
       Là-bas, apportant l’inconnu dans ses mains…
       Nous tremblons devant l’avenir, notre rêve
    Craint les lendemains.
       Je vois la clarté sous mes paupières closes,
       J’étreins vainement la douceur qui nous fuit.
       Déesse à qui plait la ruine des roses,
    Prolonge la nuit. »

Renée Vivien, Évocations, Alphonse Lemerre Éditeur, 1903, pp. 9-10.
























mardi 14 octobre 2014

Sappho-dominantes et gynarchistes

La chose du monde la plus ridicule, ma chère Aïcha, est de vouloir disputer sur les goûts des femmes, les contrarier, les blâmer ou les punir, s’ils ne sont pas conformes aux conventions sociales. Eh quoi ! Les hommes ne comprendront jamais qu’il n’est aucun principe qu’on puisse le supposer, qui ne soit le résultat de la sorte d’organisation que nous avons reçue de la nature : la gynarchie en fait partie et il faudra que les hommes s’y fassent. Cela posé, je demande de quel droit un homme ose exiger d’une femme, ou de réformer ses goûts ou de les modeler sur l’ordre social masculin ? De quel droit, même les lois, qui ne sont faites que pour le bonheur de l’homme, oseront-elles sévir contre les femmes qui ne peuvent, ni ne doivent se corriger, ou qui n’y parviendraient qu’aux dépens de ce bonheur que doivent lui conserver les lois ? Mais désirât-on même de changer les femmes, le peut-on ? Est-il en nous de nous refaire ? Pouvons-nous devenir autres que nous ne sommes ? Entrons dans quelques détails ; l’esprit que je te reconnais, Aïcha, te met à la portée de les entendre.

Si donc il existe une vraie société gynarchique dans le monde dont les principes choquent tous les préjugés admis dans les territoires machistes et patriarcaux, dont les règles de la suprématie féminine blessent la morale masculine, dont les fonctionnements matristiques et matrilinéaires outragent les religions de ces nations soit disant laïques, des femmes et des hommes qui vous paraissent, en un mot, libres et heureux d’être gynarchiste, non seulement il ne faut ni les sermonner, ni leur faire la guerre, mais il faut leur être utile, il faut contenter ses déesses de la gynarchie, anéantir tous les freins qui les gênent, et leur donner, si vous voulez être juste, tous les moyens d’y parvenir sans risque : c’est modestement l’objet de ce site.
 




















C’est dans le sein de la mère que se fabrique tout ce qui existe, c’est donc dans l’esprit des femmes que tout doit se décider. C’est à nous de choisir notre identité, la société dans laquelle on veut vivre et il est hors de question de rentrer dans le consensus de la suppression des différences, une femme ne vaut pas un homme, un être ne vaut pas un autre et c’est la singularité de chaque être, et qui plus est de chaque femme, qu’il faut célébrer.

Et moi, Mathilde Papillon si je suis comme tel, ma chère Aïcha, ce n’est pas un désir de monarchie mais le souhait de voir toutes les femmes célébrées par tous les sexes (femmes, transgenres, hommes), dans une sorte de société gynarchiste et libertaire. Je suis sûre et certaine, qu’elles auraient la capacité de sauver le monde si malmener par la gente masculine.

Quant à notre sexualité, ma chère Aïcha, je crois que la gynarchie est la garantie d’un orgasme maîtrisé et systématique, avec qui on veut, d’une jouissance masculine possible, que si, et seulement si, nous sommes parvenues à avoir la nôtre.