vendredi 6 janvier 2012

La machine a écrire

Photo Robert Doisneau
« Paris le 12 Mai

Ma Céline chérie,

Enfermée dans mon bureau, j’ai arrêté ma prise de notes pour ma conférence, que je tape sur ma petite machine a écrire portative, et je suis venue m’asseoir au bord de la Seine sur le quai en face pour continuer et maintenant pour t’écrire ce petit mot.

Ce soleil de Printemps est si chaud! Je n’ai pas pu résister!
Je porte juste le petit haut rayé qu’on avait acheté ensemble aux Galeries Lafayette avec ma petite jupe courte verte que tu n’aimes pas trop! En tous cas c’est la tenue idéale pour prendre le soleil. Le dos contre le mur qui a déjà emmagasiné sa chaleur et me chauffe les reins, je suis aux anges!

J’ai quitté mes chaussures, enlevé mon collant que j’ai glissé dans mon cartable et mis aussi mes lunettes de soleil. Peut-on rêver mieux en cette mi-Mai ? Je pense beaucoup à toi … Tu serais là, sans doute serais tu en pleine frustration car mes doigts de pieds, libres de toutes contraintes, pianotent doucement sur les pavés que j’ai sous les pieds. Ils se chauffent et se régalent de leur sort mais je me demande si tu oserais les masser et les grignoter ici, car il y a des voyeurs potentiels, je suis entourée de messieurs à l’œil baladeur. Ton activité préférée serait difficile a réaliser !

Ma Chérie, je vais te laisser à tes rêveries concernant mes doigts de pieds, je te connais, coquine gourmande! Et je vais travailler un peu … mais un peu seulement. Si la météo reste si clémente mon travail ne va pas avancer très vite!

Je t’embrasse, ta tendre amie Noémie qui t’adore »

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