Voici qu'on voit venir, le soleil sur les yeux,
La petite Esther, la danseuse aux crotales;
La blancheur du chemin plaît à ses pieds joyeux
Que la poussière brûle au travers des sandales.
- Ah ! Esther, quel désir mène tes pieds distraits
Aux dangereux sentiers de la campagne ardente ?
D'invisibles Aphrodite habitent les forêts,
Et des poisons subtils montent du coeur des plantes.
- Quelle silencieuse et palpitante ardeur
Rôde autour de vos pieds, vous guette et vous accueille,
Esther ? Le soleil gonfle et mûrit votre coeur;
Votre coeur est tremblant comme un buisson de feuilles.
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