La lumière diffuse avec peine depuis les fenêtres hautes des murs. Tout autour des femmes, les carreaux de céramique au décor de fleurs d'Iznik sont animés par leurs reflets quand elles circulent nues près des bassins. Leurs peaux, douces et odorantes du sucre brûlant utilisé pour l'épilation, se frôlent. Les gouttelettes d'eau qui ruissellent sur le corps de l'une se marient un court instant avec les perles de sueur d'une autre qui sort de la vapeur. Les murs renvoient des mots pourtant chuchotés et les éclats de rire des femmes qui s'ébattent dans l'eau chaude sous le regard sévère des plus vieilles qui sont déjà rhabillées et s'en vont en bougonnant. C'est l'heure exquise du Hammam loin de la vie, loin de l'ennui, qui rapproche les peaux, qui autorise les gestes et étouffe les soupirs de plaisirs sensuels dans cet après midi entre femmes.
Voilà, une invitation à la rêverie très réussie, je veux partager d'ici les intimités chaudes et odorantes de ses fleurs, qui me rend proche de l'ataraxie.
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